Retour sur la 2ème édition de la Journée Citoyenne - Laissons place à la créativité

Du rire, des partages, des rencontres, tout en servant une cause commune : c'est tout cela une Journée Citoyenne. La deuxième édition de cet événement hors norme était organisée le 30 juin dernier partout à Sainte-Geneviève-des-Bois. Du parc du Perray à celui des Mares Yvon, du "U" de St Hubert au square C. Colomb, ce sont 34 chantiers qui se sont déroulés tout au long de la journée grâce à l'engagement des citoyens génovéfains. Retour sur une journée placée sous le signe de la chaleur.

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Les habitants ont la parole

Installé depuis un an en plein cœur du quartier des Siroliers, le CCAS organisait pour cette journée une après-midi d’échanges avec les habitants. « Nous invitons chacun à venir pour partager un mot, une expression, une pensée ou un dessin autour de la solidarité, explique Alexandra Faucher coordinatrice de l’action sociale. Nous avons travaillé sur le sujet en amont avec les ateliers TAP des écoles de la ville. Les enfants ont fait des dessins et des mots que nous exposons. » Plus qu’écrire ou dessiner, cet atelier vise surtout à libérer la parole autour de ces valeurs qui caractérisent l’action du CCAS au quotidien. « Écoute », « amour », « partage », « sourire », « compréhension » etc., les petits mots se multiplient, les dessins aussi, et le sujet semble inspirer les participants de cet atelier.

« En discutant avec la population, insiste Alexandra Faucher, nous avons la possibilité de mieux faire connaître le CCAS. Les dessins et les petits mots des gens y seront exposés. Nous avons envie que la population se sente à l’aise dans ce service destiné au public et qu’elle s’approprie les lieux. Notre message aujourd’hui c’est de rappeler que le CCAS est aussi un espace favorisant le lien, l‘échange et le vivre ensemble. »

 

Fleurissement de mots gentils

C’est la seconde participation de l’association AIME à la Journées Citoyennes. Dominique et Jean-Luc Mazet seront résidents de La Piscine. Leur crédo est la bienveillance. « Vous voulez marquer un mot gentil sur les petites pancartes et ensuite nous les planterons sur le parterre fleuri de la gare ? » harangue gentiment Jean- Luc aux passants. Et ça marche. En quelques heures ce sont plus de 50 Génovéfains qui ont pris le temps d’inscrire une pensée à une personne chérie ou un simple « respect » pour tous les lecteurs. Dominique rappelle : « la bienveillance, ça s’incarne. Nous sommes là pour ça. Une dame a inscrit un magnifique mot en tamoul  “l’essence de la vie c’est la joie ! “ c’est magnifique, non ? ». À voir les passants échanger avec les bénévoles des chantiers on ressent une atmosphère particulière, joyeuse et on se pose la question : pourquoi cette ambiance-là existe uniquement aujourd’hui ? Nancy et Nathalie du CCAS sont venues donner un coup de main car « cette action a un vrai lien avec nos actions au sein du CCAS autour du bien être ! »

 

Quand des chantiers se mélangent…

Karcher à la main, Dominique nettoie l‘énorme jardinière circulaire postée devant l’entrée de la gare. On bine, on nettoie et on plante lorsque les équipes du chantier « Alors on danse » ramènent la sono devant la jardinière et tout le monde se déhanche sur les Gipsy Kings et leur reprise d’Hotel California. Céline est venue avec Léane, sa fille de 9 ans, et c’est elle qui a convaincu sa maman de venir participer à ce chantier : « J’ai découvert dans le Votre Ville l’organisation de cette journée et comme j’aime bien jardiner j’ai dit à maman et mes voisines de se mobiliser.» « C’est vraiment sympa ce qu’il se passe » lance une dame le sourire aux lèvres. L’occasion pour les bénévoles d’échanger avec elles autour de la Journée citoyenne et peut être de les compter parmi eux l’année prochaine.

 

Alors on danse !

La musique du Buena Vista Social Club résonne sur la place de la gare RER. Une dizaine de femmes danse sous le regard curieux des passants. Certains entrent dans la danse, d’autres filent prendre leur train à l’approche. Désirée a choisi son camp, elle se déhanche : « J’adore ma ville et aujourd’hui je vais participer à plusieurs chantiers : le gâteau participatif et les pâtisseries orientales mais pour l’instant je danse et c’est super ! » Quel rapport entre la danse et la citoyenneté ? Réponse de Carine Hervé, à l’initiative de ce bal de village : « Danser dans l’espace public est un acte de cohésion social, on peut y entrer et sortir quand on veut ! J’ai fait une sélection musicale décalée ouverte sur les musiques du monde pour rassembler le plus de personnes ! » Peu d’hommes osent le pas de danse car selon Carine « les hommes sont plus dans la performance et ont plus de mal de montrer leur sensibilité.»

 

1, 2, 3 cousons !

Le collectif de l’ancienne Piscine, futur lieu collaboratif de notre commune,  c’est aussi une bande d’amis. Impensable donc pour ces futurs résidents de ne pas participer à cette journée. Nathalie Monnain a investi l’atelier de Renaissance et Culture à St Hubert pour confectionner des coussins qui serviront à l’espace restauration et aux gradins. Une douzaine de coussins seront produits lors de cette journée. Guillaume est venu donner un coup de main au collectif qu’il a rencontré un peu plus tôt, lors du pique-nique devant la salle Gérard Philipe : « Ce matin j’étais au square C. Colomb et comme j’ai rencontré Nathalie au déjeuner je me suis dit que je pouvais enchaîner avec cet atelier. C’est très sympa, j’apprends plein de choses et je découvre de nouvelles personnes. Cela n’a pas de prix pour vivre autrement sa ville ! »

 

Fresque participative « comme Sadek l’écrivait… »

Aux abords des palissades de la Médiathèque 2.0 en construction, les amoureux des lettres et du dessin se sont retrouvés autour de l’association ART. 11 pour donner libre court à leur expression ou leur imagination le long de cette grande clôture métallique. « Chacun y met ce qu’il veut, explique Serge Buisson, co-chef de ce chantier, mais cette fresque est un hommage à Sadek Aïssat. Cet écrivain a beaucoup compté dans la ville. Avec ses ateliers d’écriture il avait un véritable engagement citoyen. C’est à lui que l’on pense aujourd’hui en écrivant sur ces palissades. » Toute la journée, différents publics se sont succédés pour écrire un prénom, une pensée, un message d’amour ou de paix. Les Scouts et Guides de France du Val d’Orge se sont relayés pour aider des personnes en situation de handicap venues avec l’association des Paralysés de France ou Solidarités Nouvelles pour le Logement. Cyril, Charlotte, Loïs et Zoula, tous en uniformes de scouts ont permis à des personnes handicapées de participer à cette gigantesque fresque. « On les a aidé à se déplacer, explique Cyril, pour qu’ils puissent écrire aussi. Pour nous, c’est aussi une préparation pour la quinzaine de jours que nous prévoyons de passer à Lourdes  pour aider les malades et les personnes à mobilité réduite lors de ce pèlerinage. »

Ayoub habitant du quartier a apporté sa contribution en écrivant en arabe et en français des messages de paix et de tolérance, mais aussi, en distribuant des canettes fraîches aux jeunes. «  C’est super de voir des jeunes s’engager dans des actions aussi positives. Il faut les encourager et je le fais avec mes moyens. »   La citoyenneté et le vivre-ensemble s’expriment ici en lettres, en dessins et sous d’autres formes comme celles du partage et de la générosité.

 

Fabrication de soins naturels

Elsa Boitière travaille dans les écoles de la ville et se passionne pour les produits de soins naturels. Une passion qu’elle partage ce samedi après-midi dans la salle du Miroir. Elle apprend aux Génovéfains à fabriquer un dentifrice naturel avec de l’argile et de l’huile de coco, et de l’huile bronzante à base d’huile de sésame ou de carotte. « C’est important de sensibiliser les gens aux produits naturels qui ont le double avantage de ne pas polluer et de couter beaucoup moins cher qu’en magasin ! »

 

Dans les roues d’une personne handicapée

Charlotte n’est pas très contente : « Nous venons de remonter l’avenue Gabriel Péri et beaucoup d’automobilistes se garent mal et nous empêchent de circuler facilement. » Ce chantier invite les valides à se mettre dans la peau des personnes à mobilité réduite en circulant en fauteuil roulant. C’est ce qu’a fait Espérance, une jeune adolescence : « Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué de monter les trottoirs, il faut être très musclé ! » La balade le long de l’avenue a réuni les scouts, L’APF France Handicap l’association Solidarité Nouvelle face au Chômage et le centre prévention, formation et insertion.

 

Les enfants ont quelque chose à vous dire

Il est 10h du matin et déjà l’équipe du chantier « les enfants ont quelque chose à vous dire » est sur le pied de guerre. Sous le préau de l’école Jean Jaurès, une dizaine d’enfants, de parents et d’enseignants se préparent à peindre les silhouettes en bois prédécoupées. La directrice de l’école Mme Guitart prend les opérations en main : « Qui s’occupe de la peinture ? ». Les équipes se forment autour de Jason en CM2 : « Je participe à la journée citoyenne pour découvrir de nouvelles choses ». Thomas, 9 ans choisit son pinceau, le trempe dans le pot de peinture rouge et débute son œuvre : « Je suis là pour notre sécurité et avertir les automobilistes qu’ils doivent faire attention à nous ! » Les quatre panneaux peints ce matin seront installés devant les grilles de l’école.

 

À la découverte du métier de sapeur-pompier

Du côté du centre de secours de Sainte-Geneviève-des-Bois, les jeunes sapeurs-pompiers étaient en alerte. Mobilisés pour cette initiative citoyenne, ils ont organisé tout au long de la journée le sauvetage de deux  nounours en détresse.  Ce chantier organisé par les soldats du feu faisait découvrir le métier de pompier au public et en particulier aux enfants. « C’est très imagé, concède le caporal Vernhes, mais c’est une façon assez ludique d’expliquer aux enfants les principes de notre métier. Notre priorité c’est de secourir les victimes, c’est la raison pour laquelle on commence par leur faire porter sur un brancard ces pauvres petits nounours en danger. Ensuite, on leur fait faire les raccordements de tuyaux puis viser une cible, symbolisant le feu avec une lance à incendie. » Et ça marche bien ! De nombreux enfants sont passés par ce chantier tout au long de ce samedi pour jouer au pompier. Une expérience qui réveillera peut-être des vocations.

Ateliers créatifs partagés

Devant Carrefour il y a foule. Les Génovéfains sont venus en nombre pour le premier week-end end de soldes mais aussi pour passer quelques instants avec Samia Terchoune. Cette énergique maman propose pour la seconde fois à tous ceux qui passent de créer des boucles d’oreilles et des petites compositions florales qui seront distribuées aux personnes âgées de la résidence de Séquigny. Jacqueline, la grand-mère, Charley son fils et Jade, sa petite-fille de 6 ans sont venus  en famille participer à cet atelier : « J’habite ici depuis 22 ans, explique Jacqueline. Je fais partie des Amis de Votre Ville et c’est normal d’être ici pour donner un petit coup de main. C’est aussi l’occasion de retrouver des amis ! » Effectivement, Samia connaît beaucoup de monde, embrasse les passants, embauche les enfants le temps que les parents fassent leurs courses. Résultat : ce sont plus de 40 paires de boucles d’oreilles et autant de compositions florales qui seront offertes d’ici quelques jours à nos ainés !

 

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