Mariama Gaye : Le Goût de la Vie !

C’est dans l’appartement de Saint Hubert où elle grandit que Mariama découvre la cuisine. Sa maman, sénégalaise, est un cordon bleu mais surtout elle est très curieuse : « Dès qu’elle voyait une recette à la télé, il fallait qu’elle la tente. Et immédiatement elle m’appelait pour découvrir les tours de mains ou les mélanges d’épices ».

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La petite fille volontaire veut devenir cuisinière et teste ses gâteaux sur ses camarades de classes de l’école Jean Macé. Mariama, 12 ans, a une idole dans sa famille : sa cousine Fouleymata Siby, qui suit une formation professionnelle de cuisine. Mais pour être accepté au lycée professionnel Château des Coudraies, à Etiolles, il faut 13 de moyenne générale et Mariama est un peu larguée en maths. C’est ici que la solidarité de St Hubert va prendre tout son sens : « J’ai poussé les portes de l’ACAFI et ils m’ont aidé à progresser. J’y suis aujourd’hui bénévole en souvenir de leur soutien, particulièrement celui de Samira et Saliha Zaoui, de Nilakshion Santhirasingam et de tout le personnel de cette formidable association. »

Elle finit major de l’examen de cuisine malgré un menu à travailler uniquement avec de la viande de porc, ce qui est plutôt compliqué quand on est musulmane : « Je n’ai rien goûté mais je me suis rappelée du conseil de ma maman « assaisonne avec le coeur ! ». Malgré son diplôme, un problème d’orientation l’oblige à faire une année de plus en pâtisserie : une découverte. Le rêve de la petite cuisinière va bientôt se réaliser ; travailler dans un palace !

« Tu es là pour la plonge ? » Le Plaza Athénée. Alain Ducasse. L’avenue Montaigne. Des noms qui claquent, font rêver mais, pour une jeune femme, noire et issue de quartier populaire, la réalité est amère : « La première chose qu’on m’a demandée c’est : « tu viens pour la plonge ? Je ne l’oublierai jamais. Le palace est un monde de requins, où l’ambition dévore tout et tout le monde. Je savais que j’allais progresser mais la rivalité, les préjugés sociaux et raciaux m’ont fait souffrir. Mais je ne regrette rien, j’ai beaucoup appris et aujourd’hui, à 24 ans, je suis cheffe glacière et pâtissière au Bac à Glace, dans le 7ème arrondissement de Paris. Je suis avec une équipe de rêve et je travaille des produits magnifiques et de grande qualité ».

Cette grande lectrice n’a jamais voulu quitter son quartier, sa famille : « Ste Gen’, c’est spécial pour moi et St Hubert encore plus. J’espère que l’arrivée de la médiathèque va faire tomber les clichés qu’ont les Génovéfains sur notre quartier. C’est grâce à cette ville et à la solidarité de ses habitants que je m’en suis sortie. Dès que je peux m’investir en retour, comme lors de la journée citoyenne, je fonce. Des jeunes comme moi dans les quartiers il y en a plein mais on ne parle que de ceux qui tiennent les murs. À force de travail et de volonté on y arrive. Je rêve maintenant d’ouvrir un salon de thé, un coffee shop où il y aurait des soirées slam et de la poésie, un endroit ouvert à tous, à Sainte Geneviève bien sûr ! »

Alors si vous avez un local, un lieu qui ne demande qu’à vivre, contactez-la :

Covid-19 : Ste Gen mobilisée

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