La ville mobilisée pour garder les enfants des soignants et des personnels mobilisés

Permettre aux héros de 20h de soigner, transporter ou nourrir nos concitoyens touchés par le virus, sans que la garde de leurs enfants soit une contrainte, a été l’une des premières actions menées par la ville. Le service enfance/scolaire est mobilisé, des enseignants arrivent en renfort. 

 

Dès le lundi 16 mars, la ville a décidé d’organiser l’accueil des enfants de 3 à 11 ans à l’accueil de loisirs de la Boële.

Quatre agents du service enfance-scolaire se relaient toutes les deux semaines pour s’occuper de ces enfants, c’est le cas de Mélissa Leroux. Cette professionnelle de l’animation est en charge de cette structure depuis le 16 avril :

« nous sommes ouverts à partir de 7h30 et nous fermons selon les demandes des parents. Il nous arrive d’être là jusqu’à 21h. Les enfants arrivent au fur et à mesure, les parents les laissent à l’entrée, on évite qu’ils pénètrent trop dans les locaux, puis nous attaquons les activités jusqu’au déjeuner. Les repas sont apportés par la cuisine centrale que nous réchauffons puis l’après-midi, c’est soit la sieste pour les plus petits soit des activités en extérieur quand il fait beau pour les plus grands. Nous avons la cour pour nous seuls. Nous avons une petite dizaine d’enfants de 3 à 11 ans. Depuis la rentrée, nous faisons de l’aide aux devoirs aux plus grands pour éviter un trop gros retard. Nous sommes ravis d’être là car nous nous savons utiles pour ces parents et la société en général. Nous respectons les gestes barrières mais avec les plus petits ce n’est pas toujours facile : comment consoler un enfant qui pleure ? comment faire un lacet à distance ? Nous essayons d’expliquer aux enfants de ne pas trop se toucher mais c’est compliqué pour les plus petits. Nous nous interrogeons continuellement sur nos pratiques ». L’amplitude des horaires et le travail des jours fériés ne posent aucun problème à Mélissa : « Il faut faire des efforts pour passer cette crise alors nous n’avons aucun souci à sortir de notre cadre habituel ! ».

Un cadre souple dont se félicite Aline, maman de Théo 8 ans. Cette Génovéfaine, responsable de la restauration dans un Institut Médicoéducatif et dont le mari travaille dans un hôpital parisien, a bénéficié de ce dispositif :

« J’ai fait une demande d’inscription en voyant l’info sur le site de la ville. J’ai fourni les justificatifs et Théo est gardé à la Boele lorsque nous travaillons. Heureusement que ce système de garde fonctionne car je ne sais pas comment nous aurions fait. Avant de déposer mon fils, j’avais l’appréhension du virus mais les animateurs sont au petit soin : ils leur font laver les mains après chaque atelier et gardent leurs distances. Je suis beaucoup moins stressée ! Et en plus, on m’a proposé de l’aider pour les devoirs, c’est vraiment top. Et on sent vraiment que les animateurs le font de bon cœur. ».

Pour répondre à la demande croissante de garde et éviter que les enfants ne soient trop nombreux sur un même site, la commune a décidé d’ouvrir un nouvel accueil au sein de l’école Albert Aubel. L’aide aux devoirs elle est aussi renforcée depuis le 17 avril par l’arrivée d’enseignants au centre de la Boele et à Aubel en partenariat avec l’Académie de l’Education nationale. Pour les plus petits, et pour pallier la fermeture des crèches collectives, la mairie a aussi proposé un accueil 

 

 

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