ENTRE-NOUS #93 : Agentes techniques affectées à l’entretien : Des applaudissements pour elles aussi !
Le travail des agents d’entretien est essentiel pour la santé des agents présents en mairie. Retour sur une journée devenue ordinaire
Isabelle Jarossay est fière de son équipe :
« Nos collègues sont toujours partantes pour effectuer le travail et même en faire plus. Certaines voudraient faire des courses pour les personnes âgées mais c’est compliqué avec les gestes barrières. Elles sont très solidaires. ».
Comme tous les services municipaux, celui de l’Hygiène, Restauration et Accompagnement de l’enfant (HYRA) a dû se réorganiser, imaginer de nouvelles pratiques pour répondre à la situation de crise. Une demande d’hygiène et de propreté qui revêtent aujourd’hui une importance capitale pour la santé des agents qui assurent la continuité du service public, le bon fonctionnement administratif de la mairie mais aussi celle des agents techniques affectés à l’entretien. Les agents tournent tous les quinze jours pour être placés ensuite en quatorzaine.
Une situation inédite pour les 50 agents actifs répartis sur la Boële, le CCAS, l’Hôtel de ville et l’annexe. Une vingtaine de ces agents a pris en charge une partie des appels passés aux séniors et l’un d’entre s’est même occupé de l’accueil à Périssin.
Émilie enfile son matériel d’agent d’entretien depuis plus de 35 ans à la mairie. « Je me suis portée volontaire car je n’ai pas d’enfants à la maison, mon fils est grand maintenant. J’ai de l’appréhension avant d’aller au travail mais c’est plus fort que moi, il faut que je bouge, je ne peux pas rester entre quatre murs. Bien entendu, j’ai peur d’attraper ce p…. de virus et j’ai le cœur qui palpite d’angoisse mais je porte des gants, un masque et je fais une énorme consommation de gel hydroalcoolique. ».
Emilie commence à 6h sa tournée à l’Hôtel de Ville mais l’ambiance y est particulière : « Il y a beaucoup moins de monde dans les bureaux alors on regarde les poubelles pleines pour savoir qui est là. Nous désinfectons absolument tout, des bureaux aux toilettes. Les quelques personnes croisées se comportent un peu différemment avec nous ; ils discutent davantage et on voit qu’ils sont contents que nous soyons là. Notre travail de l’ombre a pris une autre dimension. Imaginez qu’il y ait un virus et qu’on ne le « liquide » pas malgré notre passage ? C’est une grande responsabilité. ».
La solidarité entre agents passe aussi par le co-voiturage : « Je vais chercher ma collègue Angela un peu avant 6h car les transports en commun sont plus rares. ». Tous les soirs à 20h, Emilie se poste à sa fenêtre et applaudit le personnel soignant et modestement nous précise « Je me mets un peu dedans… ». Cette crise aura permis de remettre en lumière tous ces collègues que l’on croise sans trop nous interroger sur leur contribution dans notre quotidien de travail. Maintenant, on le sait, elle est vitale !
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